Il faudrait que les académiciens, chichement rémunérés par mes impôts, m’expliquent comment ils s’y prennent pour donner le genre d’un mot commun….
Depuis plusieurs années, beaucoup de monde nous parle de sémantique. Qu’à cela ne tienne, il est profitable que l’on s’intéresse aux sens des mots… Mais personne ne s’inquiète de la pratique grammaticale de nos académiciens, surtout quand il s’agit d’intégrer à la langue française un mot anglais…
Prenons un seul exemple… le mot « week-end » !
La définition est précise : « Période de congé comprise entre la fin d'une semaine de travail et le début d'une autre ».
Si le mot ne figure pas dans le Littré, la définition du Larousse est textuellement : « [wikend], n.m., [pl week-ends] (mot angl. fin de semaine). Congé de fin de semaine, gén.du samedi au lundi matin. (Au Québec, on dit aussi fin de semaine.). »
Selon Wikipédia, le week-end (en Europe) ou la fin de semaine (au Canada) est une période d'un ou de deux jours toutes les semaines, typiquement le samedi et/ou le dimanche, pendant laquelle la plupart des travailleurs salariés ne travaillent pas. L'idée d'un repos hebdomadaire remonte à l'antiquité.
Selon l’office de la langue française au Québec, en français européen, l'emprunt à l'anglais week-end est accepté et son usage est généralisé depuis le début des années 20. On note même une extension du sens premier du terme. Week-end désigne ainsi, plus spécialement, le congé de fin de semaine que l'on passe hors de son domicile et que l'on consacre à des loisirs. On dit par exemple : venir en week-end, partir en week-end, etc.
Au Québec, dès les années 20, c'est le terme français fin de semaine qui s'est imposé dans l'usage pour remplacer l'emprunt week-end. Aujourd'hui, on remarque que week-end est d'un usage fréquent et que les deux emplois sont concurrents dans certains domaines ou certaines aires géographiques ou sociales. Dans ces conditions de concurrence, une acceptation officielle de l'emprunt ne pourrait qu'encourager la généralisation du terme anglais et même, éventuellement, le remplacement du terme français fin de semaine, pourtant bien implanté dans l'usage depuis plusieurs années. C'est pour cette raison que l'emprunt week-end n'a pas été retenu comme synonyme en français du Québec.
Je ne suis pas contre l’intégration de mots étrangers dans la langue française… Non ! Chaque langue s’enrichit d’une autre, qui à son tour l’enrichit. Mais, personnellement, il est dommage de ne pas intégrer les mots avec leurs propres genres. Juste question de respect…
Le mot est à l'origine anglais, week pour le mot « semaine » et end pour le mot « fin ».
Immédiatement, nous connaissons le genre de semaine et de fin qui est pour les deux mots, féminin.
En toute logique sémantique, le genre de week-end aurait donc été féminin.
Nous aurions dû écrire la week-end et non le week-end ! A moins que... nos académiciens aient eu une logique machiste et déclare que la fin de semaine « reposait » le genre masculin du labeur de sa semaine et non la femme (au foyer) qui continuait alors à travailler…
A moins que... nos académiciens « fassent » dans le transgenre… en décrétant que l’association de deux genres féminins égale un genre masculin…
A moins qu’ils n’aient pas pensé au genre féminin des deux mots… tout simplement…
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