Pendant la durée des congés d’été, nous nous préoccupons du temps ! Quand nous scrutons le temps, il s’agit de celui qui est la synthèse et l’état des phénomènes atmosphériques à un moment donné, tels qu'ils sont ressentis par l'homme : la météo, tout simplement… ! Il peut également s’agir de savoir quels vont être nos passe-temps… ? Loin du temps de travail… nous occupons cette période à d’autres activités ! Prenons notre temps… et arrêtons-nous quelques instants sur ces mots qui rythment notre quotidien professionnel…
Notion fondamentale…le temps entre continuité et succession
D’origine latine tempus, le mot temps est une notion fondamentale conçue comme un milieu indéfini et homogène dans lequel se situent les êtres et les choses. Le temps est caractérisé par sa double nature, à la fois continuité et succession.
Le temps est la mesure selon laquelle se définit alors la durée de tel ou tel événement, d’où une approche juste et fondée qu’est le temps de travail. Cependant, pour la plupart, le contrat qui porte sur notre travail évoque le mot durée (CDI, CDD…).
Mais avant de caractériser le contrat de travail par le temps que nous y consacrerons, nous emploierons le mot période pour la phase d’essai entre employeur et employé, et également entre fonction et profil.
Le temps de travail est la mesure de la durée qu'une personne travaille en étant rémunérée. Souvent calculé de manière hebdomadaire, il s'agit du temps de travail effectif dans lequel ne sont pas inclus les jours fériés, la pause, le déjeuner, etc.
Le temps de travail est aussi un instant repérable dans une succession chronologique liée à une expérience personnelle ou collective, fixé par rapport à un avant, le passé et un après, le futur.
Le temps est également considéré dans son essence, tel qu’associé selon les époques et les courants littéraires à la précarité, à la fugacité de chaque moment vécu, au changement…
Entre-temps… entre durée et période…
Notre travail ou nos activités de congés sont envisagés dans leur aspect quantitatif. Il s’agit de la durée… Nous parlons ainsi du temps défini, fractionnable, délimité par un début et un terme, et appliqué au déroulement d'un procédé que la durée mesure. Pour encadrer le temps consacré au travail, nous rédigeons un contrat avec une durée déterminée ou indéterminée. Il s’agit alors d’un espace-temps qui permet de circonscrire la validité d'un droit ou d'utilisation d'un bien. Pour le droit du travail, il s’agit du temps de travail effectif fixé par la loi, mesuré à la journée, à la semaine ou au mois (en nombre d'heures) accompli par le travailleur suivant un contrat de travail. Mais quid du mot période ? Ce mot, également d’origine latine, est un espace de temps plus ou moins long, donc une durée… Mais la période est caractérisée par une phase marquée par un fait, un événement, une situation, des caractères précis et se reproduisant dans certains cas. Si l’essai est une période, pourquoi notre travail partiel, notre temps partagé ou choisi, ne s’inscrivent-ils pas dans une période ?
Un mot pour chaque temps, un temps pour chaque chose… pourrions-nous alors résumer ces précisions dans le vocabulaire RH…
Le time travail, un vrai job…
Dans un contexte économique mondial ou l’anglais est la langue d’un grand nombre de DRH, et également dans notre habitude franco-française d’angliciser nos termes…, il est intéressant de comprendre quels termes sont utilisés en anglais.
Le temps de travail est working time mais quand il s’agit de la durée légale du temps de travail légal, les anglophones parlent de « maximum working hours ». Le mot heure prend alors toute son importance, alors que celui-ci est absent en langue française. Le travail à plein temps est « full-time work » et le travail à temps partiel, « part-time work ». Jusque-là pas de différences notables. « Half-time work » et « part-time job » sont les équivalents du travail à mi-temps… Nous remarquons alors que dans cette dernière expression, le working (travail) est remplacé par « la » job (emploi)…
Présent, passé, futur…
L’être humain établit ses relations par rapport au temps par sa personne, son travail et sa vie sociale. Il tente ainsi de dominer le présent, en « retenant » le passé, tout en se « tournant » vers le futur par des projets. Bousculé par cette nouvelle société, où l’immédiateté semble devenir le référent, la notion de temps est rudement mise à l’épreuve…
Ma conclusion sera semblable à l’un de mes précédents articles sur le mot travail : « Parce que le temps semble se faire rare, celui-ci est tout à coup devenu précieux. L’est-il plus encore que le travail ? ».
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