Les interfaces homme-machine sont en pleine expansion. En 2013, j’avais déjà évoqué le brassard Myo de la start-up ontarienne, Thalmic Labs.
A cheval entre le traditionnel ordinateur fixe ou portatif, l'actuel téléphone intelligent et la tablette, et le renouveau tels les objets connectés et la technologie mettable (wearable), c'est bien le moment de penser l’interaction de l’Homme avec les technologies.
En 2014, la start-up californienne Leap Motion annonçait une révolution qui proposait, tout comme le Myo, de s’affranchir de tout contact physique entre l’homme et la machine, et notamment de l’ordinateur.
A noter, que TOUS les concepteurs de télévision élaborent dans leurs laboratoires ces mêmes dispositifs. Le concept est de faire disparaître la télécommande, vos mains feront ce qu’elle exécute actuellement. Sur le plan de la télévision, la difficulté réside dans les interférences de mouvement. Imaginez que d’un geste de la main, vous changez de chaine, vous êtes installé devant votre programme favori, et hop-hop, une personne passe devant la télévision, et la télévision comprend le passage comme un changement de chaine… Ce n’est pas le fun !
Revenons aux deux produits :
Myo de Thalmic Labs
Le Myo est un brassard intelligent qui permet de contrôler différents appareils technologiques (ordinateur, téléphone intelligent, drone, télévision). Plus nomade que le Kinect ou le LeapMotion, la technologie est l'électromyographie. Le Myo utilise le contrôle de différents appareils grâce à la contraction de ses muscles, par impulses électriques). Sans entrer dans les détails techniques et technologiques, le Myo permet de faire défiler une page Web en soulevant ou en abaissant la main, ou encore de déplacer des fenêtres en faisant glisser deux doigts. Le Myo prend toute sa dimension avec les jeux par l’absence de manettes, et permet aussi de diriger un drone (sans trop de vent).
Cependant, comme toute technologie de rupture, il faut s’approprier le produit et la gymnastique ad’hoc. Le confort n’est pas encore là car le brassard serre fort et le bras reste tendu longtemps (moins que le LeapMotion).
Le produit s’est fait attendre et la promesse n’est pas à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre. Contrairement au Myo qui se porte, le LeapMotion est un boitier qui se place face à l’utilisateur à hauteur de clavier. Du coup, la gestuelle est tout sauf naturelle.. De plus, la disposition limite son utilisation. Le boitier est joli, avec une face en alu brossé, l’autre avec diodes. Avec cela, on se dit que c’est « design ». Mais le beau est une chose, l’utile est une autre…
Le fonctionnement s’apparente au Kinect, mais est beaucoup plus précis. Du coup, il en est devenu trop sensible, et le paramétrage est donc rendu très (trop) complexe. Un bon « calibrage » prend environ plus d’une heure.
A terme, le LeapMotion ne remplacera pas le clavier, la souris ou le trackpad, il vient juste se superposer pour pallier à un manque, le geste.
Conclusion :
Qu’il s’agisse du Myo ou du LeapMotion, ces deux produits sont en avance sur la pratique et le comportemental, qui –soit dit en passant–, ne va pas se développer rapidement. La précision du geste n’est pas encore à la hauteur, et la fatigue du bras est encore trop prédominante, mais il faut des inventeurs de cette trempe pour faire avancer le monde… !
Je conclurais donc part un Wahouh, c’est génial ! Mais je n’en ai pas encore l’utilité, pour combien de temps encore ?